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tahira2

Je suis allée 7/22

fleurdatlas | 6 | 12/14/2005
Ton rêve est bon puisqu'il vient de toi.
Même ta méancolie est bonne à entendre aussi. Puisqu'elle me parle de toi.
Je suis le vagabond le plus chanceux de la région, puisque tu penses à moi, puisque je ne suis plus seul dans mon errance, dans mes nuits, dans mes songes. J'ai une chanson lente à cueillir ce soir, lente faite de regret et d'espoir. J'irai la cueillir ma douce, sur le bord des nuages et plus haut s'il le faut. Certains disent, que les étoiles sont faites des rêves des amoureux, faites de la peau de leur baisers. J'irai la cueillir, ma belle, sur le manteau de la nuit, je ferais ce chemin des étoiles, et astres, pour cueillir la lumière qui porte tes mots à l'intérieur du rêve.
Ce soir ma douce, tu es allée au village, où tu danseras, avec tous ces bergers qui te courtisent. Je chaufferais mes mains à la lueur du calheil. Et je prierai pour ton retour. Car tu reviendra je le sais, mon rêve t'appartient, tu le sais, il faut que tu en prenne soin. Moi, j'ai le tien au chaud, entre deux espérances. De ton rêve j'en ai fait un bouquet que j'accroche à la boutonniére de mon coeur. Là, où mon sang bat pour toi.
Alors danse ma belle furtive, danse fais-leur tourner la tête ennivre-toi de son, de musique et de légèreté, tourne comme un soleil, fait briller dans tes yeux les flammes du désir. danse comme un mirage sur les sables, danse comme un mystère sous l'orage, et reviens -moi, comme une rosée fraîche, comme une promesse d'aube. reviens-moi comme un jour nouveau.
J'ai dans mon coeur un empire pour toi, fait de déserts et d'oasis. Et de fruit juteux, et de parfums rares. J'ai inscrit sur ma peau la forme de tes yeux, la forme de ton corps, et celles de nos espérances.
Je t'embrasse ma douce, ma très douce bergère. Donne-moi un baiser, pour passer ma nuit et attendre le jour.
Je t'embrasse
Rentre bien.

Ma douce, ma folle bergère. Tu es rentrée. J'ai entendu ton souffle. J'ai vu briller tes yeux dans la nuit? J'ai senti quand tu t'es allongée près de moi. J'ai entendu le silence de tes prières. J'ai senti mon rêve devenir soie légère dans l'air. Dans la nuit j'entendais parfois le bêlement des brebis, j'entendais comme des sons de cloches au loin, quelque chose qui tinte, qui résonne. C'était la nuit et ton corps de prière respirait à coté du mien, avec la lenteur des grands espaces. Et ta main s'est posée sur ma main. Et tout était bien.

Je t'embrasse douce bergère. Oui, je t'embrasse, je veille sur la fin de ton rêve de nuit, sur la fin de ton sommeil de cette nuit. Repose-toi, ma belle, repose toi dans les bras de l'aurore, dans les voile du matins, dans les restes encore sonnores de la fête de cette nuit.
Je t'embrasse avec toute ma tendresse comme une lumière d'aube fraîche.

Le Vagabond
| 1/15/2006
"On sent qu'on souffre, on ne sent pas toujours qu'on aime et c'est une grande souffrance de plus ! Mais on sait qu'on voudrait aimer et vouloir aimer, c'est aimer"
C'est ce que disait Charles de Foucauld quelques heures avant de mourir.

Je n'ai pas d'autre chose à ajouter sur la question, je pense de même ou peu s'en faut!


Ces jours-ci, j'ai essayé de beaucoup dire de moi, il m'est difficile maintenant d'aller au-delà.
Je peux parler de la pluie et du beau temps, d'injustices diverses, donner mon avis sur des oeuvres que j'ai lues, controverser la politique, écrire des poèmes ou des nouvelles, mais ça sera toujours en deça de qui je suis.

J'ai l'impression d'hurler dans le désert. Et je ne veux pas gaspiller le reste de mon énergie à ça.

Excuse-moi si ce couplet est par trop réaliste, peu rêveur et doux, de temps à autres, j'ai aussi besoin d'être moi ici, et surtout moi,
que sous cette tente, tu me prennes comme je suis, moi, et sans jugement, et peut-être, si tu peux, que tu me répondes, à moi, simplement.


Tu sais dans la tente, un seul coffre, une seule armoire, comme à la bergerie, tout ce qui n'est pas dans le coffre est dans l'armoire, ou pendu côté bergerie, là où les bêtes rentrent pour la nuit ou pour s'abriter d'intempéries. Par exemple les parkas et anoraks, les vestes de travail. Et tout ce qui n'est pas dans un de ces trois endroits est considéré comme perdu ou inexistant.
C'est bien plus facile la vie dans la tente ou à la bergerie, et en plus, on vit au rythme de la nature.

Oui je suis certainement plus à l'aise sous notre tente que dans un intérieur bourgeois. C'est certain, et je n'incommode pas autrui par mon odeur "rustique".

Je n'ai rien à cacher, je ne sais être autrement que "nature".
Pourquoi suis-je dérangée du fait que je ne puisse fermer la porte? Une tente n'a pas de porte, une yourte, si, mais on n'a pas l'habitude de la fermer vraiment.

La bergère
| 1/15/2006
Je suis au chaud ....il fait chaud. Tu as bien tisonné.

Je me suis habitué à la yourte. J'y suis bien puisque tu y es. Puisque tu passes là et que tu laisses tes traces comme une mésange qui dessinerait dans le ciel avec le bout de ses ailes.


J'aime quand tu es naturelle. Tes mouvements sont amples et gracieux, même lorsque tu freines parfois tes élans, tu as cette grâce naturelle des filles de la montagne, qui doivent garder leur équillibre sur l'arête des pierres, comme une petite chèvre.

Emporte-moi, dans tes prières, fait voyager mon âme errante aux porte du Seigneur, dis-lui qu'il ne m'en veuille pas trop, de l'oublier si souvent, dis lui que mon tourment m'éloigne de lui souvent.
Prie, ma belle, que tes oraisons montent droit aux cieux, qu'elles éclairent les ténèbres, de leurs flammes ardentes. Repose ton coeur dans le silence.

Soit ce que tu es, puisque ce que tu es, est un chemin... plus un pélerinage.
Je t'embrasse tendrement, comme si je baisais le coeur d'une rose.
Repose-toi.... ce soir j'accueilerai ton rêve, les mains tendues comme pour une offrande au ciel.
Dors bien ma douce. quand tu reviendra je dormirai déjà, glisse toi sans faire de bruit et prends ma main, serre-là fort... serre là fort.

Le Vagabond
| 1/15/2006
Peut-être ne sommes-nous pas les seuls au monde à avoir une tente comme celle-là?
Je ne souhaite ni copier autrui, ni être absolument originale, seulement moi. Et je souhaite que toi, puisses être toi, quoi qu'il arrive!

J'aime me remettre en question, te questionner, remettre en question les relation que je vis et leur média. C'est normal, c'est vivant et salutaire.

Ce soir je ne me sens pas prisonnière.
L'important est de pouvoir communiquer en vérité, quel que soit le support ou le propos, en tendresse et vérité, non? et être à l'aise avec le moyen de communication, pour que l'accueil, l'expression, la créativité n'en souffrent pas.

Ce lieu peut être espace de liberté ou morne prison, ou pire tombeau...
Tout dépend de ce que nous y vivons, de ce que nous désirons y vivre.

Le plus important dans une relation n'est pas le média, mais l'intention et sa matérialisation concrête.

Par exemple, l'histoire que je viens de te raconter, elle aurait été différente si je l'avais écrite ailleurs.
Je ne pense pas!

Par contre, elle aurait été très différente si j'avais continué à penser ce soir que ce lieu était une prison pour moi. Alors, je n'aurais pas employé ici les mêmes mots, ni raconté la même chose, sûr!

Mais je me suis dit que j'étais chez moi, que tu étais chez nous, et que j'étais libre comme le vent qui a recommencé à souffler, alors plus rien d'autre n'importait.
Je t'écrivais à toi ce qui est écrit dans mon coeur pour toi, c'est tout, comme je le lisais dans mon coeur, je te le disais, en l'écrivant ici, voila.

Mais c'est bien et bon que j'aie posé la question.

Pour me remettre dans ma propre perspective.
Pour t'accueillir en liberté.

La Bergère
| 1/15/2006
Ce matin quand je suis parti tu dormais. Ton visage était calme, une soie d'ardente douceur.
Moi aussi j'aime te regarder dans ton sommeil.
Parce qu'à ce moment là, je sais quelle est la forme de l'amour, je sais quelle est sa peau, son souffle.

Tes longs cheveux bordaient ton visage comme une grande couronne de nuit étoilée. J'ai posé mes lèvres sur ta joue en l'éffleurant à peine, simplement pour sentir ta chaleur et ta vie.... j'ai mis du bois dans le poêle, j'ai tisonné un peu sans faire trop de bruit.
J'ai remonté la lourde couverture pour couvrir ta cuisse blanche qui voulait s'échapper.
Voilà, maintenant je me dirige vers le douar, vers les hommes et la civilisation, je vais chez les marchands et les mécréants, je vais faire le pitre, sur ce triste théatre...

Mais j'ai dans mon coeur ta chaleur de nuit, j'ai dans mon coeur tes parfums de sommeil, j'ai dans mon coeur ta main serrant la mienne, j'ai dans mon coeur les mots d'une prière, j'ai dans mon coeur une rose aux senteurs poivrée, j'ai dans mon coeur un lieu, une maison de toile, fragile et pourtant inattaquable, petite, mais pourtant aussi vaste qu'un ciel.

A demain douce bergère, je pense à toi, à tes rêves, à ta peau, à tes chairs de prières.
Je t'embrasse ma douce et sage bergère.
Je t'embrasse. Sois pure et toujours dans cette vérité. Soit pure comme la première vierge. Pure d'abandon et d'offrandes.
Je t'embrasse avec douceur.

Le Vagabond
| 1/15/2006
Raconte-moi, oui, les fruits juteux et les rares parfums.
Parle-moi de nos espérances...

La Bergère
| 1/16/2006
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